Depuis ses débuts, le photographe cultive une singulière écriture en noir et blanc, une densité sombre désormais indissociable de son œuvre. Si la lumière est bien présente, elle n’a pour véritable intérêt que de montrer le noir.
La galerie Les filles du calvaire est fière d’annoncer « Loaded Shine », la première exposition personnelle de Paulo Nozolino à la galerie. Cette série de vingt images présentée en 2017 à PhotoEspaña synthétise avec force l’écriture d’un travail photographique mené depuis plus de 40 ans par l’artiste.
Paulo Nozolino est sans conteste l’une des figures majeures de la photographie portugaise et européenne. C’est dans le Londres animé des années 70 qu’il débute son parcours. S’en suit une série de voyages en Europe, et dans les pays du monde arabe qu’il sillonne entre 1983 et 1995. Le récit de cette errance initiatique et solitaire est retracé dans Penumbra, un ouvrage où s’illustre les préoccupations politiques du photographe. En 2002, la Maison européenne de la photographie lui consacre une exposition rétrospective, Nada. En 2005, il est invité pour une nouvelle rétrospective (Far Cry) au Museu de Serralves de Porto, qui accueille pour la première fois le travail d’un photographe portugais.
Les images présentées à la galerie ont été prises entre 2008 et 2013 à New York, Lisbonne, Paris, Berlin et les campagnes françaises et portugaises. Toutes décrivent verticalement une séquence d’objets, sans indice de lieu ou de temps. Nozolino a opté pour cette stricte verticalité il y a presque 20 ans, réduisant toujours plus son champ de vision à la recherche de l’essentiel. « Du pur » dirait-il. Depuis ses débuts, le photographe cultive une singulière écriture en noir et blanc, une densité sombre désormais indissociable de son œuvre. Si la lumière est bien présente, elle n’a pour véritable intérêt que de montrer le noir.