Ethan Murrow, artiste américain, utilise la photographie pour créer des récits théâtraux et farfelus qui sont ensuite traduits en dessins au graphite à grande échelle. Ces dessins très détaillés, mettent en scène des personnages d‘explorateurs avec un sens de l‘aventure, de la satire, du plaisir et de la défaite. La confiance et la passion absolues dont ils font preuve sont censées s‘opposer au résultat peut-être douteux de leurs efforts. « Tout l‘esprit de ce travail tourne autour de l‘idée de retomber amoureux des plantes. Dans une période de maladie et de tourment, j‘ai retrouvé réconfort et calme grâce aux plantes qui m‘entourent et ce travail est destiné à célébrer ces plaisirs simples et essentiels de nos vies. Récemment, je me suis beaucoup remémorer ces heures passées dans les bois et les champs, ayant grandi dans une ferme du Vermont. Sans blague, j‘avais l‘habitude de me cacher de mon frère sous les aiguilles de pin pendant des heures et de rêvasser dans l’herbe en évitant les tas de fumier. »
Thomas Lévy-Lasne est diplômé des Beaux-Arts de Paris et ancien pensionnaire de la Villa Médicis (2018-2019). Aquarelles de fête, fusains de manifestations, dessins érotiques de webcam, peintures à l’huile de la solitude urbaine, il aborde d’une manière classique les sujets les plus divers et les plus contemporains. Thomas Lévy-Lasne célèbre le fait qu’il y ait quelque chose plutôt que rien. Sans être ostentatoire, son travail nous prouve qu’on peut prendre le monde contemporain à bras le corps et s’inscrire dans l’histoire de l’art. « La série des distanciels sont des portraits de proches contactés par ordinateur au fusain sur papier. Seul dans la nuit, éclairé par l’écran de l’ordinateur, j’ai essayé de rendre le hasard de leur humeur, également celui de la qualité de connexion, au milieu de notre aventure d’interdépendance que nous finissons de traverser. »