"Dans la peinture, il n'y a pas de fin aux possibilités offertes par le corps, et cela m'a poussé à percevoir les contraintes de la réalité différemment."
Née et élevée à New York, avec des passages en Caroline du Sud et à la Nouvelle-Orléans, la photographe Arielle Bobb-Willis utilise l'appareil photo depuis près de dix ans comme un outil d'autonomisation. Ayant lutté contre la dépression depuis son plus jeune âge, elle a trouvé du réconfort derrière l'objectif et a développé un langage visuel qui exprime les complexités de la vie : la beauté, l'étrange, l'appartenance, l'isolement et la connexion.
Inspirée par des maîtres tels que Jacob Lawrence et Benny Andrews, Bobb-Willis apporte une touche "picturale" à ses photographies en documentant des personnes dans des poses désarticulées et inconfortables, pour souligner ces mêmes complexités. À la frontière entre la mode et l'art contemporain, son utilisation de couleurs vives et éclatantes a une dimension thérapeutique, témoignant d'un désir de revendiquer le pouvoir et la joie dans les moments de tristesse, de confusion ou d'enfermement.
Ses photographies sont prises dans des environnements urbains et ruraux, du sud au nord, de l'est à l'ouest des États-Unis. Bobb-Willis voyage à travers le pays à la recherche d'un "chez-soi" dans chaque monticule herbeux ou trottoir urbain, nous rappelant l'importance de rester connectés et ancrés dans les moments de transition de la vie.
Arielle Bobb-Willis est actuellement basée à Los Angeles.