Reconnue pour ses portraits intemporels en noir et blanc, principalement d’enfants et de jeunes gens, Nelli Palomäki pose un regard énigmatique sur l’être en devenir, les relations familiales et la mémoire.
Après une première exposition personnelle en 2018, la Galerie Les filles du calvaire a le plaisir de présenter Speed of Dark de la photographe Nelli Palomäki. Reconnue pour ses portraits intemporels en noir et blanc, principalement d’enfants et de jeunes gens, Nelli Palomäki pose un regard énigmatique sur l’être en devenir, les relations familiales et la mémoire. Elle présente ici une nouvelle série de photographies marquée par les longs moments passés chez elle dans la campagne finlandaise. Guidée par les circonstances, elle s’est intéressée de plus près à ce qui l’entoure. Travaillant strictement autour de sa maison et de son jardin, avec ses proches, l’artiste a développé une œuvre intime et personnelle. Elle y interroge notre rapport au temps et à notre environnement quotidien, la dualité apprivoisement/sauvagerie en instrumentalisant les alternances de lumières et d’obscurité.
Speed of Dark par Nelli Palomäki :
» L’obscurité est une question à la fois mentale et concrète. Bien qu’elle prenne parfois le dessus, c’est la lumière qui nous guide.
Rien ne contrôle le processus de réalisation d’une photographie comme la lumière, ou son absence. Nous vivons dans un pays (Finlande) où l’obscurité semble nous engloutir chaque automne. Observer la lumière, et son absence, devient obsessionnel. La plupart du temps, elle est la plus belle juste avant de disparaître – ou juste avant le lever du jour.
Tout ce temps passé récemment à la maison m’a fait réaliser à quel point je vois peu, (ou plutôt – je m’arrête et je regarde !), ce qui m’entoure : la beauté du quotidien et du cycle de l’année, si fortement liée à la quantité de lumière – et d’obscurité. Le jardin qui se réveille, fleurit et meurt à nouveau. Les enfants qui grandissent secrètement, moi-même qui vieillit à contrecœur. Quatre saisons qui s’alternent et définissent nos esprits. Tout cela se répète sans cesse. Chaque année, à la fin de l’été, nous sommes déjà effrayés par les mois d’obscurité qui suivront, et au solstice d’hiver, nous saluons à nouveau l’éclat qui arrive. »