Célèbre pour son répertoire de formes tortueuses et robuste, Kate MccGwire invoque la sculpture classique et les créatures de la mythologie.
La Galerie Les filles du calvaire est heureuse de présenter la première exposition personnelle de Kate MccGwire à la galerie. L’exposition comprendra des sculptures, des pièces murales et une installation monumentale, mettant en évidence l’intérêt soutenu de l’artiste pour la nature et sa méditation personnelle sur la vie au bord de l’eau.
Célèbre pour son répertoire de formes tortueuses et robuste, Kate MccGwire invoque la sculpture classique et les créatures de la mythologie. Ses œuvres explorent les dualités de l’esthétique, simultanément séduisantes et repoussantes ; de la forme, à la fois organique et abstraite ; et du mouvement, qui parait fluide tout en étant statique : « Je suis intéressée par le jeu des opposés, qui est tel un leitmotiv dans tout ce que je fais. C’est comme si l’œuvre avait besoin de cette tension pour créer son propre équilibre interne ; c’est pour moi l’expression de la dualité que je vois tout autour de moi et les matériaux que je choisis doivent pouvoir l’incarner physiquement ».
Influencées par les cycles, les motifs et les courants de l’eau, les œuvres de l’exposition explorent les relations conflictuelles entre nature et construction humaine. Observant les dichotomies de la nature lors de ses baignades et promenades quotidiennes, MccGwire réalise des œuvres inspirées par les rythmes visuels et les séquences observés dans l’écoulement de l’eau, mais aussi par l’interférence humaine qui le casse, le contrôle et le détourne avec les barrages et les déversoirs. Selon ses propres termes : « L’eau est momentanément retenue, scintillante, lisse et claire lorsqu’elle déborde, puis agitée et perturbée lorsqu’elle tombe – pour retrouver sa tranquillité quelques instants plus tard en aval ».
Le processus de création de l’artiste commence par une méthode intense et répétitive de collecte et de préparation des plumes, où chacune d’entre elles est soigneusement examinée et classée selon sa taille, sa forme et sa couleur naturelle. Au cours d’un processus addictif et méditatif, MccGwire dispose les plumes de manière à imiter la forme générale et le motif des pièces, en s’inspirant de l’anatomie des ailes d’oiseaux. Les matériaux mis au rebut, impermanents et négligés ont toujours fasciné l’artiste. Dans sa pièce TAINT, elle met en contraste une feuille de plomb avec des plumes disposées de manière complexe, créant une surface anémique, semblable à une peau. Dans les formes viscérales de UNDERTOW, l’artiste est séduite par la beauté, le flux, la puissance et la turbulence de l’eau qui coule, et finalement attirée par le danger qui se cache sous sa surface.
Les petites pièces présentées attirent le spectateur dans une observation intime de couleurs vibrantes, alors que la forme sombre et robuste de GYRE nous submerge, ses vrilles entrelacées s’impose dans le périmètre de la galerie et suscite un mélange de désir et d’oppression parasitaire. Les structures abjectes de MccGwire peuvent s’entendre comme des substituts de corps, tout en fonctionnant comme des vaisseaux physiques et métaphoriques. Dans un acte de transformation permanente qui fait écho aux processus de la nature elle-même, les œuvres exposées donnent forme aux états de la vie en constante évolution.