Les filles du calvaire présente la première exposition personnelle de Levi van Veluw, lors de laquelle il met en scène son monde intérieur dans des installations monumentales aussi bien que par des sculptures intimistes.
Pour l'exposition intitulée We do not remember (Nous ne nous souvenons pas), l'artiste néerlandais Levi van Veluw transforme la vitrine de la galerie en une œuvre d'art. Il remplit l'espace avec 120 répliques de sa propre effigie. La disposition des têtes est chaotique, elles se pressent et s’entrechoquent les unes contre les autres, offrant une vision perturbante et aliénante de la foule.
Au centre de la galerie, un objet cylindrique de 6 mètres de haut traverse les deux étages. L'espace devient carcéral, l'œuvre ne laisse aucun moyen d'évasion. Sur les murs de cette pièce, d'innombrables étagères sont saturées du haut jusqu'en bas de centaines de têtes. S'agit-il d'un entrepôt, d'une usine ? Ou peut-être de l'intérieur du cerveau de l'artiste ?
En plus des installations, van Veluw montre des sculptures, des dessins et des films autobiographiques qui s'inspirent de ses souvenirs d'enfance. Depuis les profondeurs de sa mémoire, l'artiste fait surgir des images qui suscitent des émotions universelles et remettent en question notre logique humaine. Van Veluw joue avec des éléments d'ordre et de chaos, posant au spectateur des questions : entre obsession du contrôle et recherche d’infini à travers la juxtaposition de l’harmonie des lignes et les cassures brutales.