"Je n’invente rien, je transforme et me saisis seulement de ce qui vit déjà dans l’imaginaire collectif "
La galerie Les filles du calvaire a le plaisir d’annoncer « Y’a des jours comme ça », la première exposition personnelle de Zhuo Qi à la galerie. Entre tradition et humour, l’artiste nous propose de repenser l’art séculaire de la céramique.
Zhuo Qi est originaire de Chine (Fuxin), et se rend régulièrement à Jingdezhen, une ville envahie par la céramique qui génère aussi des montagnes de débris dans lesquels il puise souvent sa matière première. Après les Beaux-arts du Mans, et la Haute Ecole d’Art et de Design de Genève, il approfondit ses recherches sur la céramique à l’Ecole nationale supérieure d’art de Limoges et conduit ses expériences dans les fours des manufactures.
Zhuo Qi nourrit son œuvre des incompréhensions linguistiques et sémantiques dont il est témoin, et parfois victime, en tension entre la culture chinoise et la culture occidentale : « Je n’ai pas d’autres choix que de composer avec ces malentendus, si courants. Ils sont l’opportunité d’élargir le langage, de jouer sur les sens et les signes. Je n’invente rien, je transforme et me saisis seulement de ce qui vit déjà dans l’imaginaire collectif ». Le rapport à la langue et au non-sens sont ainsi les éléments constitutifs de la démarche de Zhuo Qi, qui naviguant d’une langue à l’autre, donne forme aux malentendus.