Katinka Lampe, artiste néerlandaise, poursuit une carrière jalonnée de nombreuses expositions et ensembles picturaux qui associent une surprenante contemporanéité, de par son style et ses sujets, à une filiation avec l’histoire de la peinture et le genre du portrait – dont la scène hollandaise contemporaine englobe plusieurs de ses dignes représentants tant en peinture qu’en photographie.
La nouvelle exposition à la galerie Les filles du calvaire et son solo show, présenté en écho au Grand Palais, pour ART Paris, Katinka Lampe va à nouveau bousculer l’art du portrait en créant deux nouveaux corpus. Le solo show est présenté telle une série et s’inspire aussi bien de portraits classiques que d’images de mode ou cinématographiques. L’ensemble est conçu comme une scène de théâtre d’où surgissent des icônes maniéristes, dont les accessoires (masques, collants ou voiles) font le lien avec la vie quotidienne contemporaine. L’atmosphère qui s’en dégage est teintée de réminiscences surréalistes tandis que certains décalages stylistiques ne sont pas sans rappeler le fantasque d’une certain culture chic et rock anglo-saxonne à l’image de l’ambiguïté punk d’Alexander Mc Queen.