Quand le voyageur débarque à Istanbul « la Magnifique », il découvre au premier regard ces mille minarets, essaim rythmant son immense territoire autant que les bateaux rythment ses mers. Emerveillé, il s’immerge dans le fourmillement de ce peuple et le bruissement de ses mille épopées. Plus rarement, il peut vouloir partir à la recherche de sa scène artistique contemporaine.
Celle-ci est encore éloignée de la tension qu’impose le marché mais pas nécessairement des préoccupations de l’art contemporain, au contraire. Incontestablement, cette ville millénaire est en passe de se forger une place dominante tant elle héberge de nombreux artistes de la zone orientale en son sein. Sa biennale lui vaut déjà l’attention internationale et, à la présence de fondations puissantes et de centres d’art pointus, s’ajoute l’apparition accélérée de galeries pour offrir un programme dynamique.