Sandra Rocha replace la figure humaine dans son environnement naturel mais insiste, pour cette nouvelle composition, sur les liens de communauté qui se tissent entre les vivants.
Dans la continuité de ses précédentes séries, Sandra Rocha replace la figure humaine dans son environnement naturel mais insiste, pour cette nouvelle composition, sur les liens de communauté qui se tissent entre les vivants.
Les paysages réconfortants qu’elle convoque invitent des corps juvéniles à entrer en communion avec cette mère-nature dont la luxuriante végétation semble protéger ces humains, en fusion avec les éléments naturels.
Notre civilisation peut-elle permettre à chacune des espèces qui la composent d’exister en harmonie les unes avec les autres ? Comment vivre avec son identité, sa sexualité, son genre, comment appréhender celle ou celui qui nous ressemble mais qui nous est aussi étranger ? Comme une invitation à cette réflexion, les séquences d’images mettent en scène des micro-récits symboliques.
Au loin se fait entendre le chant millénaire des Métamorphoses. C’est Narcisse que l’on voit attaché à se chercher. C’est Hermaphrodite, en perte d’identité, dont le corps fusionne avec celui de la nymphe Salmacis… Ce sont tant d’autres mythes portant en eux les méandres de la vie, auxquels Sandra Rocha offre une continuité dans un hymne à la beauté du monde et à ses agitations, dans le souffle d’une polyphonie du vivant. – Fannie Escoulen