MAYA INÈS TOUAM

Rencontres d'Arles, PRIX DÉCOUVERTE LOUIS ROEDERER
Quel espace créatif pour une femme et une enfant d’immigrés algériens, consciente de son héritage ? C’est cette question qui pousse Maya Inès Touam à l’étude de ses pères, peut-être aussi de ses pairs. Pour Replica, elle se plonge dans l’œuvre de l’artiste Henri Matisse (1869-1954), qu’elle emprunte, ou « sample », pour évoquer le champ musical, en y tissant des références à son « continent d’origine », l’Afrique, dans autant d’hommages impertinents. Ananas et joujou (2020) répond à Ananas et Anémones (1940), Icare, le revenant (2020) fait écho à Icarus (1943-47), et L’enfance, la mer (2020) évoque Polynésie, la mer (1946). En plaçant la créolisation au cœur de sa pratique, Touam propose un nouveau vocabulaire visuel, aussi ludique que savant, pensé en rhizome, à la rencontre de plusieurs époques.
Du 6 Juillet au 25 Septembre 2022
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