A l’origine des Arts aux Féminins, le désir de donner la parole à des femmes artistes. Des artistes dont l’œuvre interroge la condition féminine mais, au-delà, soulève des questions humaines et sociétales fondamentales. Politiques et fortes, leurs œuvres universelles parlent à tous, au-delà d’une limite clivante de genre. Cet événement ne prétend donc nullement soutenir un féminisme radical et sectaire mais au contraire inclusif : son but est d’interroger, à travers les facettes des féminités, tout ce qui constitue les ambiguïtés de notre humanité.
Réunies et déployées sur plusieurs sites, les œuvres choisies explorent la condition féminine à travers trois problématiques majeures.
Renverser la beauté / démuseler les muses : autour du corps, du nu et de ses attributs. Les œuvres choisies interrogent tantôt le corps libéré et créateur, tantôt le corps révélateur des rapports de domination, d’oppressions, de violences et d’injonctions imposées par la société, dans la sphère sociale ou intime.
Réécrire l’Histoire, les mythes et détournements : autour de la réécriture de la grande Histoire au féminin. Certaines démarches nous donnent à relire les grands mythes ou imageries populaires, en déconstruisant les mythes « masculins » et en sortant de l’ombre des figures féminines, oubliées de l’Histoire.
Les créations choisies explorent les ambivalences de la maternité, entre vie et mort, libération et souffrance. Faites de tensions et embrassant des contradictions, les œuvres remettent aussi en question les clichés réducteurs qui enferment la féminité dans des cases, ainsi du rôle de la mère et de l’amante. Certaines artistes interrogent aussi le rapport à l’enfance et intègrent dans le champ de la création leurs propres expériences de la parentalité.
